yoda-le-terrestre glandouilleur
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Posté le: Vendredi 28 Décembre 2007 15:17 pm |
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Les Deux Mondes : un film, une critique
Un film dopé à l'EPOelvoorde
Je comprends que les acteurs, comme le commun des mortels, se heurtent çà et là à des tracas financiers. De ce fait, et pour arrondir les fins de mois, ils se commettent dans une réalisation qui – faut-il l’espérer pour eux et leur réputation – n’aura de mérite que d’alimenter les distributeurs locatifs de DVD en bouses et autres cafouillages cinématographiques dignes de Pas de Pitié Pour les Croissants, du temps de l’infâme Club Dorothée.
Bref, et bien malgré moi, me voici, en ce samedi matin, contraint à critiquer le film Les Deux Mondes, dans lequel s’est fort malencontreusement compromis l’estimé Benoît Poelvoorde. Entendons-nous bien, car je n’aurai pas à cœur de me répéter : ce film plaira à un public de chèvres parkinsoniennes, de primates décongelés ou de décérébrés notoires, dont l’indigence culturelle et la méconnaissance de la carrière menée par Benoît (tu permets que je t’appelle Benoît ?) forment somme toute l’essence d’une criante nullité.
Résumons cependant. Ben (tu permets que je t’appelle Ben ?) incarne Rémy Bassano, restaurateur de tableaux, marié à une femme aimante en la personne de Florence Loiret, fort jolie de surcroît ce qui ne gâche rien, mais ne rattrape pas grand-chose non plus. Sauf que la Belle tombe sous le charme d’un certain Antoine, médecin humanitaire et polyglotte (11 en tout), avec qui elle travaille et plaque son mari au moment où son atelier de réfection est inondé, Rémy ayant oublié de fermer le robinet… C’est con.
La vie sinistre et passablement glauque de notre petit Rémy basculerait ainsi dans la dépression lourde si, sur un monde parallèle, la tribu esclave des Bégaméniens d’un tyran, un nommé Zoltan (NDC : pas ce Zoltan là), cannibale de 3,80 mètres et passablement inflexible ne l’avait élu pour devenir leur Sauveur. Et comment contacter un restaurateur au chômage ? Tout simplement en le faisant « glisser » d’un univers à l’autre. Ce qui, dans le Paris où Rémy vit, se concrétise par une sorte d’absorption par le sol, comme si ce dernier devenait meuble et liquide au point que l’on s’y enfonce.
J’imagine que le résumé vous a déjà donné la nausée. D’admiration aveugle en vénération sans borne, Rémy va accepter de mener ce peuple à la révolte, et tous ensembles, youkaïdi, youkaïda, de renverser la dictature anthropophage que Zoltan maintient…
Autant le dire de suite, les décors réalisés infographiquement sont… visibles. Et c’est rien de le dire. En revanche, ils sont jolis. Ce qui n’est certes pas incompatible, mais n’aurait fait qu’ajouter au ridicule ambiant… Reste que les costumes des indigènes sont particulièrement réussis et que les décors naturels laissent rêveur de beauté. Afrique du Sud oblige...
Le jeu des acteurs : bon, rien de transcendant, et après tout, tout tournant autour de Beben (tu permets que je t’appelle Beben ?), c’est vers lui que les regards se tournent. Et comme dans le cochon, tout est bon. Sauf que ça suffit pas du tout. Mettez quelqu’un d’autre à la place de Ben et le film se ramasse. Je veux dire plus méchamment que ce n’est déjà le cas. De plus, on oscille, ici, entre le one-man show, la publicité pour les sous-vêtements de Rémy et la farce farfelue qui ne prend pas. Du moins, moi, je ne mange pas de ce pain-là.
Ajoutez que le tournage a coûté pas loin de 18 millions d’euros, et à mon avis, l’équation une fois de plus se résumera à un point : l’argent investi dans les effets spéciaux n’a pas été consacré aux scénaristes. S’il est vrai que l’on sourit de temps à autre, cette comédie serait bien cher payée, si l’on doit mettre 8 € dans sa place de ciné.
Quant à le louer à sa sortie, oui, pourquoi pas, si y’a rien de bien à la télé…
Rien de potable alors dans ce film ? Ben non, à mon humble avis, rien. Dieu sait pourtant que j'ai essayé. Alors, il ne me reste qu'à souhaiter que l'on m'invite de nouveau pour Astérix 3, et que je puisse ovationner Benoît comme il se doit. Enfin... s'il n'est pas mort de honte d'ici là.
lien de la source:
http://www.inpactvirtuel.com/actu/news/20440-LesDeuxmondes-Benoit-Poelvoorde-critique-cinema.htm |
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