Human Art Index du Forum Human Art
forum 2008 archivé
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Un monde sans fruits ni légumes ?

 
    Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Human Art Index du Forum -> j'ai croisé... pêle mêle...
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
yoda-le-terrestre
glandouilleur
glandouilleur


Inscrit le: 28 Déc 2007
Messages: 198
Lieu: univers 952284-adcv-45654654

MessagePosté le: Vendredi 28 Décembre 2007 15:13 pm  Répondre en citant

Un monde sans fruits ni légumes ?
LE MONDE | 13.10.07 | 14h10 • Mis à jour le 13.10.07 | 14h10

Sur l'ensemble de la planète, les abeilles sont en déclin
Ces pollinisatrices essentielles peuvent-elles disparaître ?

Il y a cinq ans, j'aurais considéré cette hypothèse comme totalement futuriste. Aujourd'hui, je la prends au sérieux, car le déclin se mesure désormais à l'échelle mondiale. Chez les populations sauvages comme chez l'abeille domestique.

Alarm, le programme européen sur la biodiversité (www.alarmproject.net), a pour objectif, sur cinq ans (2004-2008), d'évaluer les risques encourus par la biodiversité et l'impact potentiel de son déclin à l'échelle de l'Europe. Alarm comprend quatre modules : changements climatiques, produits chimiques, espèces invasives et pollinisateurs. C'est à ce dernier module que participe le laboratoire de pollinisation entomophile de l'INRA d'Avignon, sous la responsabilité de Bernard Vaissière.

CULTURES TROPICALES

Cacao, vanille, courges et potirons, melons et pastèques, fruits de la passion, annones et sapotilles, noix du Brésil et de macadamia : toutes ces cultures tropicales sont totalement dépendantes des pollinisateurs pour leur production de fruits et de graines. A moins d'être fécondées par la main de l'homme.
[-] fermer

Sur tous les continents, et de plus en plus souvent, les productrices de miel meurent dans des proportions trop importantes à la sortie de l'hiver. En Europe, nombre d'apiculteurs ont dû mettre la clé sous la porte. Aux Etats-Unis, où l'on parle d'un "syndrome d'effondrement des colonies", 25 % du cheptel aurait disparu pendant l'hiver 2006-2007. En ce qui concerne les abeilles sauvages (soit mille espèces différentes en France), le doute a subsisté plus longtemps. Mais le débat a été récemment tranché par deux publications scientifiques. La première, parue dans Science en juillet 2006, démontre que les populations en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas ont considérablement baissé depuis la fin des années 1970. La seconde, émanant de l'Académie des sciences des Etats-Unis, concluait en octobre 2006 au déclin significatif des pollinisateurs en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis, Mexique).

S'il n'y a plus d'abeilles dans le monde, que se passera-t-il ?

Un bouleversement sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Actuellement, plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs dans le monde et 80 % également des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation par les insectes : des abeilles, pour l'essentiel. Le plus souvent, d'autres agents, comme le vent ou l'autopollinisation passive, contribuent également à leur reproduction sexuée. Mais, sans les butineuses, la plupart des cultures n'atteignent plus une production satisfaisante. C'est le cas de nombreuses espèces sauvages (romarin, thym, lavande, moutarde), des arbres fruitiers (pommiers, poiriers, abricotiers, amandiers), des grandes cultures oléagineuses (colza, tournesol) et protéagineuses, des cultures maraîchères (cucurbitacées, tomates, fraises). Et aussi des semences de crucifères (radis, choux, navets), d'ombellifères (carottes, céleri, persil) et d'alliacées (oignons, poireaux). Difficile d'imaginer un repas auquel les abeilles ne soient pas associées de près !

Un monde sans fleurs, sans fruits ni légumes, est-ce cela qui nous menace ?

Il y a un an, une étude internationale a évalué, pour la première fois à cette échelle, la dépendance aux pollinisateurs de la production agricole mondiale. Elle s'est intéressée aux 115 cultures les plus importantes, directement utilisées pour l'alimentation humaine dans plus de 200 pays. Conclusion : rapportée au tonnage, 35 % de la production de nourriture dépend des insectes.

Concrètement, la disparition des abeilles ne signifie donc pas que l'espèce humaine mourra de faim, puisque 60 % des cultures - principalement les céréales comme le blé, le maïs et le riz - ne sont pas concernées. Mais la diversité alimentaire en serait profondément altérée.

Pourra-t-on suppléer, par la technique ou l'élevage, à l'absence des pollinisateurs naturels ?

Aucune des solutions envisagées n'est satisfaisante. Polliniser les cultures par des espèces d'élevage, comme on le fait déjà avec des bourdons pour les tomates sous serre ? Peu réaliste en plein champ. Les polliniser manuellement, à l'instar de ce qui est mis en oeuvre pour la vanille ? Non rentable à grande échelle. Augmenter techniquement la pollinisation par le vent ? Plusieurs entreprises s'y sont déjà essayées dans le monde, qui avec des hélicoptères, qui avec des machines secouant les plantes... Mais aucune méthode n'a jamais été retrouvée sur le marché.

Dans certains cas, d'autres espèces pollinisatrices - des mouches, par exemple - viendront peut-être remplacer les abeilles. Et certaines variétés végétales, moins dépendantes des insectes que celles que nous avons sélectionnées depuis des siècles, prendront peut-être leur essor. Enfin, certaines cultures peuvent produire des fruits sans fécondation, soit de façon spontanée (la banane), soit grâce à la pulvérisation d'hormones spécifiques (tomate, courgette). Mais ces techniques sont loin d'être applicables à toutes les espèces, et les conséquences sur la qualité gustative des fruits sont parfois catastrophiques.

Que faire pour tenter d'enrayer le déclin des abeilles ?

Les causes de leur régression sont connues : élimination de leurs sites de nidification, raréfaction des plantes qui leur fournissent nectar et pollen, maladies et parasites... Et, surtout, épandage de pesticides, particulièrement destructeurs pour les abeilles. Celles-ci, en effet, possèdent très peu de gènes de détoxification, comme l'a confirmé tout récemment le séquençage du génome de l'abeille domestique.

Comment agir ? En ce qui concerne la réduction et la fragmentation de leurs habitats, on peut tout à fait renverser la tendance. Si on se contente de faucher les talus une fois par an, si on préserve un peu mieux les prairies naturelles, si on optimise l'utilisation des jachères fleuries, les abeilles se porteront déjà mieux. De même si l'on prend des mesures plus efficaces d'un continent à un autre contre les espèces invasives, tel le frelon asiatique. Mais, avant tout, il faut réduire l'usage des pesticides. Les agriculteurs comme les jardiniers doivent prendre conscience que les abeilles sont totalement démunies vis-à-vis de ces produits toxiques. Et qu'elles sont de précieuses auxiliaires de leurs cultures, à protéger en priorité.

Dans le cadre du programme de recherche européen Alarm sur la biodiversité, votre équipe est chargée d'évaluer l'impact agronomique et économique des pollinisateurs sur l'agriculture européenne. Quelles sont les premières conclusions de cette étude ?

Il apparaît que l'impact des pollinisateurs est considérable : au niveau mondial, il représente environ 10 % du chiffre d'affaires de l'ensemble de l'agriculture. Et les pays qui en sont les plus dépendants sont les pays développés.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
pepere22
flâneur
flâneur


Inscrit le: 28 Déc 2007
Messages: 5

MessagePosté le: Dimanche 30 Décembre 2007 10:52 am  Répondre en citant

Les abeilles connaissent en fait depuis peu (environ un an) une baisse importante de leur systeme immunitaire, et elles se meurent à des taux record.

On peut retrouver dans le corps des abeilles malades jusqu'à cinq ou six virus ainsi que des infections causées par des champignons.
Ce nouveau syndrome de dépopulation peut toucher 80% des membres d'une ruches.

Les explications seraient multifactorielles ; aux causes précedemment évoquées, on peut aussi rajouter l'apiculture intensive qui a corrompu leur comportement naturel pour nos propres besoins.
Avec l'augmentation de la production agricole, le besoin en pollinisateurs s'est accru, et aux Etats Unis en particulier, les apiculteurs gagnent plus d'argent pour la pollinisation qu'avec la vente de miel !
La transhumance d'abeilles pour la pollinisation migratoire est une industrie prospere mais implicant un transport d'abeilles sur de longues distances dans des camions où les ruches sont empilées les unes sur les autres, facteur vecteur de maladies et de transmissons de parasites.
Par ailleurs, la nourriture artificielle des abeilles (du sirop à la place de miel et de pollen) contribue probablement au déclin de leur systeme immunitaire, moins adaptable que le notre.
Enfin, la recherche de performance chez les reines (remplacement des reines tous les six mois, stress des ailles poinconnées, fécondation par insémination artificielle) contribue aussi à dégrader la capacité des abeilles à survivre à l'état sauvage.

Autre facteur explicatif avancé de ce déclin : les ondes électromagnétiques de plus en plus présentes. Celles-ci interféreraient avec le radar des abeilles, les empêchant de regagner la ruche, mais aussi affecteraient leur réaction immunitaire et contriburaient à détruire leur systeme nerveux, comme pour d'autres espèces d'ailleurs...

A méditer. Sad
_________________
Bertrand Collet
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
yoda-le-terrestre
glandouilleur
glandouilleur


Inscrit le: 28 Déc 2007
Messages: 198
Lieu: univers 952284-adcv-45654654

MessagePosté le: Dimanche 30 Décembre 2007 13:35 pm  Répondre en citant

certainement tres exhaustif ce tres bon commentaire ! merci bertand !

mais si les abeilles sont perturbées par les ondes electromagnetiques, qu en est il objectivement des humains ?

certains denoncent d ailleurs fort leur impact potentiel sur le web

http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/medecine/d/lusage-intensif-du-telephone-mobile-favoriserait-certaines-tumeurs-cerebrales_13299/
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé MSN Messenger
Montrer les messages depuis:   
    Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Human Art Index du Forum -> j'ai croisé... pêle mêle... Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com

Referencement Indexing Tool, partenaire de votre référencement Annuaire Auxiliaire Stabilisetonpoids absurde monde de TRIESTE  peintre contemporain